rookerie

rookerie [ rukri ] n. f.

• 1890; angl. rookery (1725), de rook « oiseau vivant en colonie »

♦ Anglic. Zool. Colonie d'oiseaux qui se protègent du froid des régions arctiques et antarctiques par leur réunion. — Communauté d'otaries. — On dit aussi ROQUERIE [ rɔkri ].

● rookerie nom féminin (anglais rookery, de rook, corbeau) Rassemblement de manchots.

⇒ROOKERIE, ROOKERY, subst. fém.

ORNITH. Colonie d'oiseaux polaires qui se protègent du froid par leur réunion. Manchots, pingouins vivant en énormes rookeries. Au bout de trois heures de ce manège j'aperçois un chenal aboutissant à de la glace mince qui, une fois franchie, nous permettra de regagner les îles Berthelot où il y avait en 1904 une rookerie de cormorans (CHARCOT, « Pourquoi-Pas? » 1910, p. 72).

♦ P. métaph. Et maintenant son âme était une rookery brumeuse où les corbeaux croassaient sur les arbres noirs (A. FRANCE, Étui nacre, Gestas, 1892, p. 149).

— P. anal. Lieu de réunion des phoques, des otaries. Une rookerie (...) est le lieu choisi par certaines espèces de phoques pour la parturition des femelles. Ils se rassemblent alors par centaines de milliers et passent plusieurs mois sans prendre la moindre nourriture (La Science illustrée, 1890, p. 365 ds REY-GAGNON Anglic. 1980).

Prononc. et Orth.:[], []. Lar. Lang. fr.: rookerie ou rookery; ROB. 1985: roquerie ou rookerie. Pour roquerie, forme adaptée au fr., v. aussi COUSTEAU, in Paris-Match, 13 oct. 1973, p. 79 ds REY-GAGNNON Anglic. 1980. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 294: une rouquerie, plur. des rouqueries. Étymol. et Hist. 1890 en parlant de phoques (La Science illustrée, loc. cit.). Empr. à l'angl. rookery, dér. de rook « freux, corneille » et désignant une colonie ou un ensemble de nids de ces oiseaux (1725 ds NED) puis, p. ext., une colonie d'oiseaux ou d'autres animaux des mers polaires (1832 ds NED Suppl.²).

roquerie [ʀɔkʀi] ou rookerie [ʀukʀi] n. f.

ÉTYM. 1890; de l'angl. rookery (1725), de rook « oiseau vivant en colonie ».

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♦ Anglic. (Didact.). Colonie d'oiseaux qui se protègent du froid par leur réunion (régions arctiques et antarctiques). || « Comment le manchot Adélie retrouve-t-il presque infailliblement le chemin qui le ramène, à chaque printemps, à sa rookerie, sa colonie de reproduction ? » (Science et Vie, n^o 595, p. 87).

1 Ils filment aussi une roquerie de pingouins papous avec un tas de crevettes abîmées (…) ainsi qu'une roquerie de cormorans (…)

Yves Cousteau, in Paris-Match, 13 oct. 1973, p. 79.

♦ Par anal. Lieu de réunion des phoques, des otaries. — Sous la forme rookerie :

2 Une rookerie (…) est le lieu choisi par certaines espèces de phoques pour la parturition des femelles. Ils se rassemblent alors par centaines de milliers et passent plusieurs mois sans prendre la moindre nourriture.

La Science illustrée, 1890, 2^e semestre, p. 365.

3 (…) même si les manchots y semblent installés depuis toujours dans la quiétude de leurs rookeries.

Hervé Bazin, les Bienheureux de la Désolation, p. 16.

Encyclopédie Universelle. 2012.